Le corbeau d’Oxford
Rachète-toi. Je te surveille.
Oxford, 1960. Lorsque Sir Marcus Deering, un riche industriel de la région, reçoit plusieurs lettres de menace anonymes, il prend le parti de ne pas s’en inquiéter.
Mais bientôt, un meurtre est commis, et les meilleurs éléments de la police d’Oxford sont mobilisés.
La toute jeune policière Trudy Loveday rêverait de participer à une affaire aussi importante, mais ses supérieurs coupent rapidement court à ses ambitions. Écartée de l’enquête et chargée d’assister le brillant mais peu amène Dr Clement Ryder, médecin légiste, sur une affaire classée, elle se retrouve pourtant très vite au cœur d’une énigme qui pourrait bien la mener sur la piste du mystérieux corbeau d’Oxford…
Chronique littéraire
« Notre personnalité affecte toujours notre vie, répondit Clément. Comment pourrait-il en être autrement ? »
Après avoir enchainé plusieurs romances, j’avais envie de changer de genre et je me suis tournée vers ce polar. Pour être honnête, j’ai eu un peu de mal à me plonger totalement dans l’histoire dès le début. Pas mal de personnages arrivent en même temps, avec des problématiques bien spécifiques et des connexions entre eux. Se rappeler de tous est donc un peu compliqué, mais l’auteure recontextualise à chaque fois et ça aide ! Dès lors que l’enquête se met bien en place, le roman se lit d’une traite. Je voulais en savoir plus, découvrir qui était ce fameux corbeau d’Oxford ! Comme à chacune de mes lectures, j’ai fait 10 000 plans sur la comète en m’imaginant ce que pouvait être la fin. J’étais persuadée d’avoir trouvé le fin mot de l’histoire, et plus les pages défilaient, plus cette impression se confirmait. Et puis… pas du tout ! J’avais vu juste quant à l’enquête de Gisela Fleet-Wright, mais j’étais loin de me douter de l’identité du corbeau. Qui envoi des lettres de menace anonymes au riche Sir Deering ? Qui va en pâtir ? J’ai été surprise, et ça fait du bien !
J’ai bien aimé le personnage de Trudy Loveday. C’est une jeune femme de vingt ans pleine de volonté et d’ambition, qui rêve de faire carrière dans la police et qui espère bien prouver sa légitimité au commissariat. Qui a dit que les femmes ne pouvaient pas travailler et encore moins être policière ? Relayée aux tâches administratives, Trudy profite de la réouverture de l’enquête sur la mort de Gisela Fleet-Wright pour faire ses preuves. C’est le docteur Clément Ryder qui en est l’investigateur et, ensemble, ils reprennent le dossier dans ses moindres détails. Est-ce que Gisela a réellement pris un surdosage de médicaments ? Et y aurait-il par hasard un lien avec l’affaire du corbeau ?
« Décidément, cette jeune femme n'était pas à une contradiction près. Brillante mais naïve, innocente mais rusée, déterminée et têtue, mais prompte à rougir. Elle était encore inachevée, fragmentaire, au point qu'il s'inquiétait parfois. Et pourtant, il était indéniable qu'elle l'aidait à organiser, analyser et évaluer ses idées. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il sentait qu'ils feraient une excellente équipe. »
Je me suis moins attachée au Docteur Ryder. Peut-être parce que le roman est davantage centré sur Trudy, même à la troisième personne, mais il m’a un peu fait ni chaud ni froid. C’est un personnage important car il donne sa chance à Trudy et l’aide à se faire confiance mais il ne m’a pas particulièrement emportée. Le vieux vautour, comme elle l’aime l’appeler, est un homme d’une soixantaine d’années, perspicace, qui aime son métier et qui est par-dessus tout à la recherche de la vérité. Si au départ il se méfie un peu de la jeune policière, il finit par s’y attacher et la pousse dans ses convictions. Nos deux héros étaient faits pour s’entendre !
J’ai bien aimé la plume de l’auteure. Je l’ai trouvé très juste par moment, même si je ne suis plus très habituée à lire à la troisième personne. Aussi il semblerait que ce soit un premier tome d’une trilogie ! J’espère que Harper Collins a prévu d’éditer la suite en France !
En bref...
Une lecture très sympa ! Trudy, une jeune femme ambitieuse et volontaire, et le Dr Ryder, un coroner qui réouvre une enquête classée 5 ans auparavant, font une bien belle équipe. L’auteure nous tient en haleine jusqu’au bout quant à l’identité du corbeau et je ne m’y attendais pas ! Un polar sans prise de tête que je vous recommande.
Merci à Harper Collins pour l’envoi de ce livre.